Les études
à Paris IV: présentation générale
Quelques conseils pratiques:
Dans presque toutes les filières (même en langues
pour les traductions), la première chose qu'on te demande,
c'est de t'exprimer par écrit en français. Il
faut savoir qu'une des choses que tous les enseignants sanctionnent
le plus dans les dissertations, commentaires et versions, ce
sont les fautes de français (surtout) et d'orthographe.
Une copie en français correct, c'est la certitude d'une
note minimum. Une copie où il y trop de fautes pour le
goût du correcteur, même avec beaucoup de connaissances,
atteindra très difficilement la moyenne. Alors, fais-y
attention. Si tu as des difficultés de ce côté-là,
essaie de t'améliorer.
Si tu as la chance de pouvoir être en contrôle
continu dans tous les modules, tu auras un nombre assez important
d'exposés à faire dans l'année. Fais attention
à bien les répartir : deux exposés la même
semaine, ce n'est pas si évident. Attention, en général,
la répartition des exposés dans chaque TD se fait
dans une noire pagaille. Essaie aussi de bien choisir ton premier
exposé, dans une des matières où tu te
sens le plus à l'aise.
Tous les cursus de Paris IV commencent par deux années
de DEUG, subdivisées en 4 semestres. Ce premier titre
universitaire après le bac a une importance capitale.
Ce sont deux ans d’initiation à l’enseignement supérieur.
Après le lycée, on découvre quelque chose
de totalement différent dans l’organisation, dans le
type d’enseignements et d’exigences.
Le DEUG doit aussi être deux années de spécialisation
dans la discipline que tu as choisie. C’est le changement majeur
: en Terminale, on étudie toutes les disciplines, dans
des proportions qui varient suivant les séries, mais
qui restent à peu près égales. En Fac,
il s’agit de choisir celle dans laquelle on souhaite se spécialiser
pour plusieurs années car on ne peut pas tout étudier
à la fois.
C’est pourquoi l’A.G.E.P.S refuse que les DEUG deviennent des
fourre-tout où on effleurerait toutes les disciplines
sans en approfondir aucune. C'était un des aspects de
la réforme Bayrou-Allègre. À Paris IV,
nous avons réussi à limiter son application sur
ce point, en informant et en mobilisant les étudiants,
en discutant avec les profs, en pesant dans les conseils. Il
faut que les étudiants restent mobilisés pour
rejeter une pluridisciplinarité bidon qui remettrait
en cause le contenu scientifique des études de 1er cycle.
A prétendre tout faire, on finit par ne rien faire du
tout.
Depuis la réforme, le DEUG fonctionne en semestres, avec
des examens à la fin de chaque semestre, mais la sanction
du passage est annuelle. Chaque DEUG comporte 12 à 14
Unités d'enseignement (UE) composés de modules.
Le choix des options est plus ou moins vaste selon les filières.
Le DEUG sert aussi de barrage. Tu n’as pas le droit de t’inscrire
plus de trois fois, c’est-à-dire de redoubler plus d’une
fois, à moins d’obtenir une dérogation accordée
par le directeur de l’UFR et le président de l'université.
(Elle est de droit pour les étudiants salariés
jusqu'à deux années d'études supplémentaires,
soit cinq ans pour un DEUG).
L’A.G.E.P.S peut t’aider
: à présenter ta demande, à trouver et
à mettre en valeur les arguments justifiant que tu aies
besoin d’une année de plus.
L’A.G.E.P.S demande : plus
de souplesse et de transparence dans l’attribution et le refus
de ces dérogations. On a trop souvent l’impression d’un
règne de l’arbitraire.
Contrôle continu ou examen terminal ?
En DEUG et en Licence (dans certaines filières mais
pas en Lettres, lors de l’inscription pédagogique) il
faut choisir entre ces deux possibilités, pour chaque
EC. (Jusqu'à la réforme, le choix était
libre. Désormais, il faut faire la preuve qu'on ne peut
pas aller au TD pour être en examen terminal).
Si tu peux aller régulièrement en cours ou en
TD, le CC est la meilleure solution. En CT, on passe simplement
un écrit et un oral à la fin de chaque semestre,
ce qui est plus hasardeux, et ne donne pas la possibilité
de s’entraîner durant l’année. Si tu dois faire
ce choix, nous te conseillons d’essayer d’assister aux cours
et à certains TD, et de voir le prof ou un maître
de conférence en début d’année pour lui
expliquer pourquoi tu ne peux pas être en CC et de lui
demander des conseils (livres à lire).
Le CC est presque toujours un avantage. Cependant, si on commence
l’année par une très mauvaise note, il devient
un handicap et il faut essayer de passer en CT. Ce n’est pas
toujours possible : c’est de moins en moins toléré,
surtout avec la semestrialisation qui a comme conséquence
de multiplier pour l'administration le nombre de notes à
gérer. Il faut négocier ton changement avec ton
secrétariat d’UFR et avec ton chargé de TD. Dans
d’autres filières, on peut combiner CC et CT : si le
CC est supérieur au CT, il compte pour 50% de la note
finale.
L'A.G.E.P.S peut t'aider
: si on te refuse l'inscription en terminal ou dans certains
modules, nous pouvons te conseiller.
L’A.G.E.P.S demande :
le retour un véritable contrôle terminal sans obligation
de passer des examens en janvier, comme avant la réforme.
L'A.G.E.P.S a obtenu :
à Paris IV, on a bien créé quelques cours
appelés "méthodologie", mais leur contenu ne diffère
guère des autres. Contrairement à d'autres; nous
trouvons ça heureux. Ceux qui réclament une véritable
méthodologie sont incapables de dire en quoi elle consisterait.
Il y a deux formes d'enseignement:
Le cours magistral (CM), en principe fait par le professeur
responsable de l’enseignement constituant (EC) ou du module,
en amphi, pour tous les étudiants du module à
la fois, traite de façon systématique la plus
grande partie du programme.
Les travaux dirigés (TD) sont assurés par les
maîtres de conférence ou des chargés de
TD en petits groupes (ou qui devraient l’être !). Le plus
souvent, un étudiant fait un exposé (dont la note
compte dans sa moyenne semestrielle), corrigé par l’enseignant
: c’est la meilleure façon de se préparer aux
examens. En CM, tu apprends des choses sur le programme, en
TD, tu vois ce que les profs attendent de toi. Mais c’est aussi
un complément au CM : avec les exposés ou les
exercices, on étudie des exemples plus précis,
qui peuvent ensuite servir à illustrer les copies d’écrit.
Vous avez dit méthodologie
?
Cela fait très longtemps qu'on l'entend. La réussite,
ce n'est pas une question de travail, de connaissances, de réflexion
sur ces connaissances, mais de "méthode". Quelle est
cette méthode ? Mystère, personne ne l'a jamais
rencontrée, mais des cours spéciaux pour nous
l'enseigner ont été crées, et ce hors de
tout contenu scientifique : c'est la « méthodologie
». L’A.G.E.P.S dénonce cette situation. Il nous
semble évident que c'est en faisant des dissertations,
des commentaires, des versions, etc, à partir des connaissances
qu'on acquiert dans chaque matière, qu'on apprend à
les réussir.