Pour finir,
les examens
Il y a désormais trois sessions d'examens: celles
de janvier et de juin, et la session de rattrapage de
septembre, dont nous avons après mobilisation
des étudiants obtenu le maintien, alors que la
logique de la semestrialisation impliquait sa suppression
(il en est d'ailleurs question chaque année :
restons vigilants). Pour nous tous, c'est le moment
décisif. C'est malheureusement aussi le moment
où les problèmes administratifs atteignent
des sommets.
Premier souci : avoir le droit de passer les examens.
Pour ça, il faut avoir une convocation, que tu
dois recevoir environ 3 semaines à l'avance.
Si tu ne l'as pas reçue alors, demande autour
de toi si les autres l'ont reçu et si tu es le
seul à ne pas l'avoir. Dans ce cas, contacte
le service des examens en Sorbonne (esc. F, 2ème
étage, %: 01-40-46-32-81) et, si on te répond
qu'il est trop tard, viens nous voir tout de suite.
Deuxième souci : être le bon jour dans
la bonne salle. Il y a quelques années, c’était
la pagaille, mais cela à tendance à s’améliorer.
Tu auras sans doute des épreuves à passer
sur des sites où tu n'auras pas eu de cours.
Note les horaires dès qu'ils sont affichés,
repère les lieux et, en cas de problème
précipite-toi au secrétariat d'UFR et,
si ça ne suffit pas au local de l’A.G.E.P.S.
Troisième souci : le contrôle des connaissances
: si tu n’as rien compris au système de notation,
capitalisation, compensation, etc. c'est normal. Beaucoup
de profs ne comprennent pas mieux que vous. Certains
peuvent, sans le vouloir, vous induire en erreur. Nous
considérons que l’un des devoirs d’un syndicat
étudiant est de rendre clair ce qui ne l’est
pas, et d’aider les étudiants dans les méandres
de ce qui est confus : après de gros efforts,
et grâce à notre présence dans tous
les conseils qui ont décidé (bien malgré
nous) de la réforme, nous avons réussi
à comprendre à peu près.
Avec la réforme, il n’y a plus de partiel en
janvier, mais deux sessions d’examens, en janvier et
en juin, et la session de rattrapage de septembre. Il
y a des modules, regroupés dans des U.E (Unités
d’Enseignement). Chaque U.E. est indépendante,
mais toutes se compensent entre elles. En effet, vous
ne recevez pas de relevé de notes en janvier,
mais seulement en juin (il vaut mieux cependant aller
voir ses notes soi-même, on les reçoit
généralement assez tardivement). Il faut
que la moyenne des notes obtenues à toutes les
U.E. soit supérieure ou égale à
10/20. Dans le cas contraire, tu auras des épreuves
de janvier à repasser en septembre.
Le point le plus délicat à comprendre.
La semestrialisation des enseignements dépend
des UFR. Dans certains cas, il y a continuité
entre les cours du premier et du second semestre, mais
ce n’est pas toujours vrai. Cependant, quel que soit
le cas, ces enseignements appartiennent à des
UE différentes. Il n'y a donc plus aucune compensation
entre les notes de janvier et de juin obtenues dans
la même matière : la compensation se fait
ensuite entre toutes les notes de l'année, toutes
matières confondues.
Mais attention ! Contrairement à ce qui était
prévu par la réforme de 1997, grâce
à la mobilisation autour de la pétition
lancée par l'A.G.EP.S, à la rentrée
1999/2000, nous avons obtenu la mise en place de la
conservation. Ainsi, tu ne repasses, à l’intérieur
des U.E. où tu n'as pas atteint la moyenne de
10, que les EC non obtenus. Les autres te sont acquis.
Si nous ne nous étions pas battus, vous auriez
eu tout à repasser dans les UE ratées,
ce qui aurait été profondément
injuste.
Si tu échoues en juin, quoi qu’il arrive pendant
les vacances, repasse les épreuves en septembre.
Tu n’as rien à perdre.
Important : même si tu es sûr de te planter,
passe les épreuves quand même, en juin
comme en septembre. D'abord, parce qu'avec la compensation,
une bonne surprise est toujours possible. Ensuite et
surtout parce que pour tout un tas de choses (réorientation,
maintien de bourse, AIE, dérogation pour redoublement
supplémentaire…) on ne vous pardonnera pas de
ne pas être allé aux examens. C'est idiot,
mais c'est comme ça (donc en cas d'empêchement
grave, il faut prévoir un certificat).
Si ce que tu fais t'intéresse, accroche-toi.
Avec plus de révisions, tu peux réussir
en septembre. Sinon, un redoublement n'a rien de déshonorant
ni de décisif pour la suite.
Réorientation:
piège à c... ?
C’était la grande idée de la réforme
Bayrou : la cause du grand nombre d’échecs en
DEUG, ce n’est pas le nombre insuffisant de TD, ce n’est
pas l’obligation pour une part croissante des étudiants
de travailler au lieu d’aller en cours, ce n’est pas
l’insuffisance des bibliothèques, c’est… une
mauvaise orientation.
On a donc imposé au début du DEUG un semestre
d’orientation, soi disant pour permettre aux étudiants
de réfléchir à la discipline qui
leur conviendrait le mieux. L’A.G.E.P.S a combattu cette
réforme pour plusieurs raisons : danger de sélection
arbitraire (réorienter après quelques
semaines en fac peut être un moyen de se débarrasser
d’une partie des étudiants), perte de temps et
de contenu scientifique des enseignements.
Changer de filière au milieu de l’année,
c’est tout reprendre presque à zéro, et
avoir le même niveau à la fin que ceux
qui n’ont fait que cela toute l’année. Si tu
as des difficultés dans la filière que
tu as choisie, accroche-toi jusqu’à la fin de
l’année malgré tout.
Si tu es certain de t’être trompé de filière,
alors il faut saisir l’occasion qui t’es offerte. Mais
tu dois savoir que ce sera difficile.
L'A.G.E.P.S a obtenu :
que la réorientation ne soit pas obligatoire.
La commission peut te proposer une nouvelle filière,
elle ne peut pas te l’imposer.
L’A.G.E.P.S demande :
la possibilité de changer de filière jusqu’en
janvier, avec une information claire sur ce que cela
implique en terme de difficultés et de travail
supplémentaire ; la possibilité de changer
de filière après un an (ce qui est presque
toujours la meilleure solution, mais est impossible
sans autorisation spéciale du président
ou du directeur d'UFR).
L'A.G.E.P.S peut t'aider
:
* si tu penses t’être trompé de filière
et veux te réorienter, si on te conseille une
réorientation, n’hésite pas à venir
en discuter.
* tu t’es réorienté en janvier mais tu
as des problèmes d’inscription pédagogique.
Les élus A.G.E.P.S peuvent intervenir auprès
des UFR concernés.
* Tu veux changer de filière au bout d'un an,
et on te dit que c'est impossible. Viens nous voir :
chaque année, nous obtenons des inscriptions
dérogatoires dans le cadre du SOS Inscriptions.
Si tu n’éprouves pas d’intérêt majeur
à ce que tu fais, que tu rates en juin et également
en septembre, rien de dramatique, mais plutôt
que de risquer de t'enferrer dans quelque chose qui
ne te passionne pas, réoriente-toi ! (mais passe
quand même tes épreuves). Réfléchis
bien avant de choisir une filière, à Paris
IV de préférence (ailleurs c'est encore
plus compliqué, mais si tu es convaincu, il faut
essayer d'obtenir un transfert).
Si on te refuse cette réorientation (c'est fréquent
la réforme permet la réorientation au
bout d'un semestre, quand elle est presque toujours
nuisible à l'étudiant, mais l'interdit
pratiquement ensuite), il reste une solution :
le SOS Inscriptions.