Enseignant,
un métier qui se mérite
Enseigner, c'est le but de beaucoup d'entre nous,
en commençant des études dans une filière
littéraire ou de sciences humaines. C'est d'ailleurs
le principal débouché de ces études.
Ce n'est pas évident : il faut avoir au moins
une licence, et réussir un concours de recrutement.
Le principe du concours, c'est que, au contraire de
l'examen, le nombre de candidats qui vont réussir
est fixé à l'avance. C'est le classement
qui compte : il ne s'agit pas d'avoir la moyenne,
mais d'être dans les premiers. L'avantage, c'est
qu'un poste, c'est un emploi pour toute ta vie. Tous
ces concours sont organisés en deux parties.
Tout le monde passe l'écrit. Ensuite, seule
une partie des candidats (les "admissibles"), est
admise à passer l'oral (environ deux fois plus
d’admissibles que de postes à pourvoir).
Pour le
primaire, il y a un concours par département.
Il faut avoir une Licence, n’importe laquelle. Les
épreuves portent sur toutes les matières
enseignées à l’école primaire,
avec à la fois des questions de connaissance
sur un programme niveau lycée à peu
près et des questions pratiques (commenter
des exemples de copies d’élèves). Si
tu veux être professeur des écoles, attention
à ne pas perdre tout à fait la main
en maths et en sciences pendant tes études
à Paris-IV. Il n’y a pas de préparation
à ces concours à Paris IV. Tu peux soit
les passer en candidat libre, soit t’inscrire à
l’IUFM (qui sélectionne sur dossier), mais
ce n’est pas obligatoire.
Pour le
secondaire, il y a deux concours nationaux différents.
Le CAPES est ouvert aux titulaires d'une licence.
Cependant, la plupart des candidats ont fait une maîtrise
(si tu en as la possibilité, c'est mieux).
Pour l’Agrégation, la maîtrise est obligatoire.
Les épreuves sont plus nombreuses, plus longues
et surtout il y a beaucoup moins de postes, ce qui
rend le concours plus difficile. L'avantage d'être
agrégé est double : dans le secondaire,
on est payé un peu plus pour un service moins
lourd (15 heures par semaine au lieu de 18) ; d'autre
part, c'est à peu près indispensable
pour pouvoir enseigner dans le supérieur, surtout
dans les disciplines littéraires.
Depuis 1992, il y a une épreuve spécifique
à l'oral du CAPES dite « professionnelle
» ou « sur dossier ». Il s'agit
théoriquement de préparer à l'aspect
pratique du métier de prof. Malheureusement,
si tout le monde parle de "pédagogie", personne
n'a jamais trouvé comment elle s'enseignait,
et ce que pouvait être une telle épreuve.
C'est donc une épreuve piège pour la
plupart des candidats, et de l'aveu même de
certains membres des jurys, souvent un jeu de hasard.
Mieux vaut assurer aux autres épreuves !
Ces concours sont préparés à
Paris IV. Tu peux aussi t’inscrire à l’IUFM
pour préparer le CAPES. Pour l’Agreg, si tu
as un bon dossier, tu peux demander à être
auditeur à l’ENS (45 rue d’Ulm, 75005 Paris)
ou à l’ENS : ça permet d’avoir des cours
supplémentaires (pas forcément meilleurs
que ceux de la Sorbonne, mais qui s’y ajoutent), et,
surtout, des exercices écrits et oraux en plus
grand nombre. Les dossiers sont à retirer au
printemps auprès de la scolarité de
ces deux écoles.
L'A.G.E.P.S demande
: que Paris IV permette aux étudiants de préparer
davantage de colles. Il faut aussi obtenir de véritables
TD : à 100 dans un amphi, il n'y a guère
de différence avec un cours magistral. De même
un investissement financier dans l’achat de nouveaux
ouvrages ne serait pas inutile.
L'A.G.E.P.S a obtenu
: la réouverture du grand amphi aux enseignements.